La parole aux petits navigateurs !


Au sein de voiles sans frontières, nous sommes friands des aventures des parents, mais les impressions des enfants nous intéressent aussi beaucoup!

Voici en images et en histoires celles de Arthur et Apolline, les moussaillons du voilier Galathée en mission cette année dans le Saloum.

 

  1. Vous vivez la grande aventure cette année: Racontez nous! C’est comment de vivre sur un bateau ?

Arthur :

Je trouve que c’est plus petit que chez soi (pas de jardin …) donc il y a des choses qu’on ne peut pas forcément faire. On se fait aussi plus de blessures au bateau.

On est plus ensemble. Je trouve que quand on navigue, même 3 jours sans voir la terre, quand on se dit qu’il n’y a rien à des kilomètres et des kilomètres ça fait bizarre mais ce n’est pas effrayant.

Nous nous sommes fait beaucoup de copains d’autres bateaux un peu partout au cours du voyage.

Apolline :

C’est différent que de vivre à terre, dans une maison : ça bouge, il n’y a rien autour de nous, que de l’eau, rien d’autre. On découvre plusieurs langues. On est toujours en famille, c’est agréable de voyager tous les 4.

On a plus de temps libre que dans la vie quotidienne.

  1. Parmi les étapes que vous allez vivre, il y a le Sénégal! Est ce que vous vous êtes fait des copains?

Arthur :

Oui, même s’ils ne parlaient pas tous français, comme au village de Maya, nous nous sommes fait des copains sénégalais mais pas de copains d’autres bateaux lorsque nous étions au Sénégal car nous étions les seuls enfants. Je me suis fait des copains au village de Maya où nous avons passé 2 semaines à l’école. J’ai même été invité un manger un Thieboudiene au petit déjeuner de 11h avec Amy et Babacar Thior

Apolline :

Moi j’ai eu pleins de copains :

– A Maya, il y avait Kader, Seynabou et Amy Thior

– à Nghadior j’ai beaucoup joué avec les enfants et les voisins de Seydou

– à Diogane, j’ai joué avec Mariama, la fille de Salif

Nous avons appris beaucoup de jeu que nous ne connaissions pas

  1. Quelles ont été vos activités avec les enfants du Saloum?

Arthur : 1

J’allais jouer au foot sur le terrain du village à Nghadior. Il y avait des garçons de tous les âges. Nous allions sur les tas de briques près des maisons en construction de Maya à rigoler avec les chiens.On jouait dans une maison en construction comme dans un labyrinthe

Apolline :

J’aillais voir les animaux en liberté dans les villages comme les bébés chèvres et des poussins. Nous allions jouer dans une maison en construction avec les enfants devant l’école de Maya

  1. Qu’est ce que vous avez préféré au Sénégal? Racontez 🙂

Arthur :

J’ai adoré le tournoi de foot que nous avons organisés au village de Maya. Nous avons apporté des maillots de foot, des ballons, des coupes et des bracelets. Nous avons organisé un tournoi avec tous les enfants du village et j’ai joué le premier match avec les garçons de 10 à 16 ans.

J’ai aussi beaucoup aimé un jeu fait avec les filles dans la famille de Salif à Diogane pendant le temps du thé où il fallait toucher l’équipe adverse en se lançant une claquette.

Apolline :

J’ai beaucoup aimé la rencontre avec Mame Mor, membre de l’association Les Petites Gouttes que nous avons embarqué 5 jours sur le bateau et avec qui nous avons parcouru les villages du Saloum pour la mission Albinos. J’ai beaucoup aimé apprendre autant de chose sur son pays, sa culture, sa religion. C’était très intéressant de répondre à ses questions et lui apprendre notre quotidien.

  1. Une autre anecdote à nous raconter?

Arthur :

Les enfants se promènent seuls partout dans les villages. Ils peuvent voir leurs copains quand ils veulent. Du coup nous étions nous même très libres d’aller où on voulait sans les adultes.

Il y a un moment très drôle au village de Maya. Souvent le soir nous remplissions des bidons d’eau au robinet du village et nous utilisions la charrette pour les amener au ponton. Lorsque l’âne a entendu le mot « charette » en Sérère il est immédiatement parti se cacher dans la brousse pour ne pas avoir à travailler ! Nous avons du porter les bidons sans son aide.

Apolline :

L’accueil au Sénégal était très différent des autres pays. A peine arrivé, tous les enfants du village arrivaient en courant et nous encerclaient en criant Toubab, Toubab et nous emmenaient dans le village. Ils nous touchaient les mains, les cheveux.

Les femmes du villages nous ont aussi accueillit avec des chants et des danses. C’était incroyable.

Il y a aussi une chose surprenante, tous les animaux sont partout, libres, dans le village, les vaches, les poules, les chèvres, les ânes.

Enfin, dans un village où nous faisions des courses pour le bateau, on nous a proposé un poulet pour changer du poisson. Après avoir accepté, on nous a donné un poulet bicyclette vivant que nous avons ramené en annexe. Il était très bon!