Dans les villages de Falia, Siwo, Moundé, Bassar, Thialane et Niodior, Stéphane, Nathalie et Emma Régis, soutenus par le coordinateur local Seydou Sene, ont rencontré les équipes enseignantes et visité les structures d’accueil des élèves pour faire le point des avancées et des difficultés rencontrées en matière d’éducation.
« On façonne la plante par la culture et les hommes par l’éducation. »
La réflexion de Rousseau prend, aux yeux des enseignants du Sine Saloum, tout son sens, tellement leurs engagements et leurs motivations auprès des jeunes Sénégalais sont grands.
Moussa Thiam en est l’exemple même. Principal du CEM de Falia, il croit aux vertus de l’éducation pour l’accomplissement personnel, le développement d’une société libre de ses choix et ancrée dans le monde. Il a donc créé cette année « une cellule genre ». Elle va œuvrer à travers les villages de la localité, pour informer parents et enfants de la nécessité de poursuivre la scolarité malgré la précarité, leurs difficultés de vie et les habitudes.
C’est aussi dans ce but que les enseignants de Siwo ont décidé de mettre en place des ateliers de soutien scolaire quotidien pour tous les élèves. Les résultats scolaires s’en voient ainsi considérablement améliorés.
Une animation pédagogique « Mia Moké » initiée par Michèle Durreau de Voiles sans frontières et Seck MBaye, autour du jardinage, permet également aux élèves de concrétiser leurs leçons de sciences.
Les conditions d’apprentissage dans les écoles et collèges restent toutefois souvent difficiles. Nous pouvons saluer l’action de partenaires divers, de VSF, des villages et de leurs personnes ressources, des associations de parents d’élèves et l’engagement (même s’il est sporadique) de l’Etat qui soutiennent financièrement les projets de construction et de maintenance.
Le gouvernement a financé à Siwo la construction de deux nouvelles classes et promet au CEM de Moundé la livraison d’ordinateurs.
A Falia, le village a entrepris la construction d’une nouvelle classe et la rénovation d’une autre classe.
A Moundé, la construction d’une classe à l’école élémentaire s’est faite sur fonds propres en accord avec l’Association des parents d’élèves. Dans ce village, l’animateur socioculturel Mamadou Diof, que la famille Régis a rencontré, souhaite que le projet de création d’un jardin potager appuie, sur 1/3 de ses bénéfices, l’école élémentaire.
A Niodior, six classes ont vu le jour grâce au soutien d’autres partenaires.
Et Voiles Sans Frontières ? Cette année, beaucoup de ses projets se sont concrétisés et certains sont en cours de recherche de financement.
Dans le Sine Saloum, les besoins restent encore importants pour permettre une scolarité dans de bonnes conditions.