le Jardin de Siwo
une vidéo signée Michèle Durreau du voilier « Kanaouenn »
Genèse du projet : le projet de jardin potager du village de Siwo démarre en mai 2015. A la demande d’Ousmane N’Diaye directeur de l’école, ce projet à vocation pédagogique verra rapidement le jour au cours du 2ème semestre 2015 : choix du terrain, délimitation du jardin, enclos, creusement d’un puits et premières cultures. Très rapidement un groupe de femmes du village s’approprient le projet. Néanmoins, obtenir des résultats satisfaisants dans cette zone du delta où l’approvisionnement en eau douce est la première difficulté, nous incite à faire appel à un agro formateur, Souleymane Sarr ingénieur, qui dispensera une formation à un groupe de femmes de Siwo et de Moundé. La formation financée par VSF s’est déroulée en novembre dernier.
Souleymane Sarr (extraits): le développement fulgurant du maraîchage dans le pays est devenu une réalité, à laquelle aucun organisme de développement ne peut rester indifférent. Ces périmètres maraîchers sont pour la plupart créés par les groupements de femmes en général ou par de jeunes villageois. Ceci dans le noble espoir de contribuer à l’alimentation de sa famille, mais aussi, et dans la mesure du possible, de se procurer de revenus.
Cependant, il est aisé de constater dans beaucoup de jardins potagers que la production se fait avec quelques difficultés techniques et par conséquent, avec une productivité souvent en dessous de la moyenne. Pour la réussite de leurs projets productifs, les femmes en général reçoivent diverses formes d’assistance des organismes gouvernementaux ou des ONG.
Les problèmes de communication avec les membres des groupements qui sont généralement peu ou pas alphabétisés, parlant des dialectes très différents et dont le maraîchage représente une activité secondaire de saison sèche, constituent une véritable équation pédagogique. Pour faire face à cette double problématique, nous utilisons une technique de transmission des savoirs et des savoirs faire basés sur la visualisation et l’acquisition de compétences pratiques. Le contenu de formation a été simplifié par la présentation de techniques culturales facilement assimilables, avec un choix d’espèces très proches des habitudes culturales et alimentaires.